De l’implication
Au même titre que l’informe a vocation à devenir forme, la pensée a vocation à s’inscrire dans le comportement et dans l’action.
Nous sommes là dans le processus incontournable du lien à l’incarnation.
Le monde manifesté, les réalisations effectives sont les témoignages de ce qui EST à travers l’histoire et l’évolution. L’électron évanescent de la force nucléaire faible crée la matière objective dans son lien aux particules nucléaires de la force d’interaction forte.
Il n’y aurait pas d’évolution, de verticalisation de l’hominidé sans incarnation de la forme; les exemples sont légions à travers l’inscription du chant de l’âme dans la musique, des rêveries inaccessibles dans la poésie ou des formes émergeantes dans la peinture.
Le lien entre ces deux états nous oblige et met en évidence la nécessité implicative.
L’implication est le seul moyen de la cohérence dans la réalisation. Mais, que signifie-t-elle ?
On peut réaliser sans implication, dans ce cas, la matérialisation n’a pas de sens, elle obéit à l’aléatoire, elle prend des directions qui ne sont pas forcément liées à un résultat évolutif au sens vertical. L’implication au sens phénoménologique oblige le sujet à ressentir les choses, les objectiver au sein de sa personne. Etre présent à soi, (esprit, âme et corps physique simultanément), grâce à l’implication, permet de percevoir l’exacte réalité. L’exemple le plus frappant est l’agitation des hyperactifs, agitation qui est témoin d’un mouvement sans sens.
L’opérativité qui est l’action réalisée, ne peut s’opérer que dans l’implication : celle du thérapeute que vous êtes en responsabilité et aussi celle de votre patient dans son adhésion à la relation thérapeutique.
P.Latour