Le mot de Patrick :
Le monde complexe et ses bifurcations mis en évidence par Marc Halévy, ne cessent d’interpeler notre avenir.
Aurait-il fallu confiner ou laisser le virus se développer ?
Faut-il obliger la vaccination et utiliser la manipulation génétique ou laisser une immunité naturelle se mettre en place ? Faut-il privilégier les deux ?
Ces questions n’appellent peut-être pas de réponses définitives mais montrent certainement qu’elles ne sont pas posées à la hauteur de l’humain.
Tout d’abord, se pose la question fondamentale de l’épidémiologie : le collectif doit-il primer sur l’individu ? Ne doit-on pas préférer dans l’action collective, la prise en compte de l’hétérogénéité des réponses individuelles à celle de l’homogénéité d’une population ? Ne peut-on pas y associer les deux ? (Les moyens de l’I.A. peuvent individualiser dans le nombre).
Les réactions différentes de chaque pays, l’impact du virus sur les populations montrent que la qualité spécifique de chaque terroir, de chaque situation géographique et des expériences sanitaires et collectives ont eu un impact sur la virulence et la diffusion du virus.
Deuxièmement ne peut-on envisager de façon ternaire l’action de ce virus, les différents modes d’actions et lieux de son action ? C’est le rôle des chercheurs, des virologues, des hommes de terrain.
C’est l’interaction de l’ARN avec l’ADN de l’individu dans sa spécificité qui induit la maladie, le microbe n’est rien, le terrain est tout.
La manière dont la pandémie a été envisagée a montré, dans la conscience de nos dirigeants, la mort de l’être dans sa cohérence. La vie a été traitée de façon mortelle.
Troisièmement, la conséquence de cette vision nous fait croire, de façon binaire, que le vaccin est la solution miracle ! Mais, un virus ça mute et plus rapidement que nos réactions le laissent entendre !
La vie n’est-elle pas plus adaptative que la force de la manipulation génétique ? Les vaccins envisagés ne sont plus des adaptations de la vie-rulence bactérienne ou virale mais le fruit de la toute-puissance épigénétique, une création de l’homme ex-nihilo.
Doit-on rappeler que le taux de mortalité de cette maladie est à peine plus élevé que les grippes classiques ? (Je ne parle pas des conséquences mortelles liées aux réanimations et intubations.)
La réponse à ces différentes questions montre que l’ignorance de la valeur humaine, de celle de la vie, que les visions quantitatives et matérialistes de nos sociétés s’imposent maintenant à nos élites. La dimension sacrée de la vie est remplacée par la gestion de la maladie, le tragique de la vie est occulté par l’arrêt de mort de la personne.
La conscience de la nature de l’homme n’est plus portée par les philosophies du vivant mais plutôt par le comptable du trésor et l’essentiel est devenu accessoire face à la toute-puissance de la matière.
L’ignorance génère la bêtise, la violence et l’exclusion. Nos démocraties se meurent d’inconscience.
Nous, étiothérapeutes, contribuons par notre action quotidienne, dans la petite mesure de nos cabinets, à lutter contre cette perte de sens. Courage l’an neuf arrive.
Belle fin d’année.
Patrick Latour