LETTRE CONFINÉE

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L’homme est un animal grégaire.

Sur ces paroles je voudrais donner suite à mes derniers propos sur le développement du Covid 19, en mettant en évidence le rôle de l’interaction comme moteur de l’évolution dans un système complexe.

Passons outre au problème contradictoire du confinement, 

Une société pour évoluer se doit de lire, non la synthèse d’un devoir mettant en opposition les tenants de A face aux tenants de B, mais l’intégration, et l’appropriation du résultat interactif de la contradiction. (SGE.)

Les propos de Marc Halévy(1) sur les bifurcations dans l’évolution d’un système complexe, montrent la dimension vaine de notre désir de maitriser l’ordre du monde plutôt que la volonté d’intégrer nos compréhensions dans cet ordre cosmologique.

Nietzsche définit le grégaire comme « instinct humain en tant qu’obéissance aveugle au groupe » et considère que « la moralité n’est que l’instinct grégaire individuel » (pas la moralité de la morale au sens philosophique mais la moralité des lois édictées). 

Cela met en évidence une réalité, fruit de l’interaction systémique de l’individu et du monde extérieur : l’homme dans sa matérialité devient un objet fractal qui veut que s’inscrive par l’information, chez chacun de nous, le fruit de l’évolution du système. 

Nous ne faisons que refléter l’interaction de cette imprimatur solidaire extérieure avec, et c’est là la beauté de la nature comme celle de l’homme, le fruit de l’innée (mémoires) et de l’acquis (l’expérience) propre à chacune de nos personnes. Nous sommes, en quelque sorte, la rencontre d’une immanence propre à l’humanité et d’une connaissance inscrite en nous par l’opération transcendante de nos origines. 

L’évolution de ce système complexe se trouve dans la cohérence de nos personnes, cohérence de chacun des systèmes constitutifs, interaction de chacune de nos consciences individuelles. 

Il n’y a pas de conscience collective mais seulement l’émergence en l’humanité de la contradiction de nos consciences individuelles. Je ne nie pas, bien au contraire, le rôle fondamental, dans la réalisation, de l’action collective, mais cette dernière n’a de fécondité que dans l’interaction du partage. 

Nous voyons bien le rôle individuel que nous jouons et l’impuissance que nous constatons face au témoignage dans les actes et dans l’esprit de notre propre cohérence. Ce témoignage dans les actes est le fruit de l’appropriation, de la compréhension de ce qui « Est » : La conscience. 

On pourrait l’appeler la sagesse au sens de l’esprit, mais nous l’appellerons la responsabilité.

La cohérence évolutive d’une société ne peut être que l’interaction féconde de nos fécondités individuelles. On ne peut évoluer seul. L’évolution est dépendante de nos implications individuelles : image même, définie, d’un système complexe.

La responsabilité des élites et des dirigeants est l’émergence du sens du bien commun pour aider à l’évolution du système.

C’est le sens qui donne la direction dynamique à l’objet, ce n’est pas l’objet en lui-même. La matière ne vit, n’existe, que par la conscience que l’on en a. Le problème n’est pas la matière en soi, le problème vient du défaut de compréhension que nous avons de celle-ci. 

L’homme s’est déconnecté de sa mémoire, de son origine. La vie ne vient pas de l’horizon mais du ciel. Le Covid 19 est une vie qui se développe aux dépends de notre propre rapport à la vie, aux poumons de notre mouvement terrestre. 

L’émergence de la dualité liée à l’incarnation fait que nous ne percevons qu’une partie du réel alors que nous pensons appréhender l’ensemble. 

Le tout est en nous, dans sa part d’absolu-ciel et dans sa part révélée-immanente : la matière. Celle-ci n’a pas de sens en elle-même, c’est ce que nous en faisons. En actualisant nous incarnons le sens mais celui-ci précède l’acte. Ce n’est pas l’excès de matière qui est matérialisme mais le défaut de spiritualité. 

Le Covid 19 est la réponse de l’esprit de vie au défaut de sens. 

C’est la rencontre de l’esprit et de la matière qui crée le mouvement. « Dieu créa le ciel et la terre. » (Gen 1 :1) « Dieu vit que cela était bon.» (Gen 1 :10) Dès lors que la matière existait, il fallait en témoigner, « Il créa l’homme pour nommer les choses », les conscientiser, et ainsi les révéler. C’est parce que nous « Sommes » que la matière existe.

Prenons le temps d’un confinement pour appréhender notre impuissance à maitriser la vie et nous initier à la compréhension du complexe. 

(1)Conférence de Marc Halévy, Congrès d’Etiothérapie, février 2020.)

Paris-Normandie le 28 mars 2

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