Chers amis,
Dans une rentrée empreinte de nos préoccupations écologiques je souhaiterais mettre du sens.
La situation de la terre, l’accentuation des actions humaines sur notre environnement est préoccupante mais comment se porte notre rapport à la nature ?
Doit-on interpréter l’interaction de l’humanité avec l’univers de façon binaire ?
Doit-on y répondre avec du tout électrique (les lobbies y trouvent leur intérêt)?
Doit-on y répondre en déplaçant le problème en Chine pour les batteries ou en Amazonie pour le soja ?
Doit-on remettre en cause la mondialisation qui serait à la source de tous ces problèmes ?
En y regardant de plus près, le bruit, la laideur, le non-respect de l’intégrité des personnes et l’hyperconsommation ne sont-ils pas des agresseurs écologiques ?
Ne peut-on envisager l’écologie à partir d’une philosophie de l’homme, de l’altérité de l’homme dans son espace, en interaction avec l’univers ?
Ne faut-il pas chercher une compréhension profonde, une conscience réfléchie qui permette de regarder notre situation dans sa complexité ?
Toute action doit être portée par une philosophie, par une approche globale de l’évolution, dont l’objet est l’homme dans son milieu.
Cela m’amène à une réflexion sur le fait que la nécessité philosophique et éthique doit précéder toute conceptualisation.
La question du sens, les implications philosophiques doivent être présentes dans l’apprentissage d’une technique quel qu’elle soit.
Comme je le disais lors d’une conférence en Espagne : « Avant de définir une technique il est nécessaire d’en définir sa philosophie ».
Belle rentrée à tous, j’attends avec impatience vos retours lors du postgraduate d’octobre.
P.Latour et le staff de l’IFE
